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Le programme de replantation

Un ambitieux programme de replantation de l’île est entrepris dès 2003.

 

Ce programme est un des principaux objectifs énoncés dans le plan de restauration de l’île. L’idée est d’utiliser les reliquats de forêt indigène et mature, encore présents sur quelques vallons et secteurs pentus des côtes est et ouest de l’île, comme banque de graine.

 

Remnant forest

Reliquat de forêt sur la côte ouest

 

Reliquat 2

Arbres matures dans un vallon épargné par le pâturage

 

Remnant bush 2

Forêt mature du "Old Bush" sur la côte ouest

 

Ces reliquats de forêt comptes parmi leur essences certaines espèces rares ou menacées à l’échelle du pays, comme Senecio scaberulus, Geranium solanderi, ou le coastal Maohe (Melicytus novaezealandiae). Les arbres les plus représentés sont les Pohutukawa (Metrosideros excelsa), Kohekohe (Dysoxylum spectabile), Karaka (Corynocarpus laevigatus), Manuka (Leptospermum scoparium), Mapou (Myrsine australis), Mahoe (Melicytus ramiflorus) et Harekeke (Phormium tenax).

De nombreuses espèces exotiques sont également présentes, notamment au niveau de l’isthme au nord de l'île .Le plan de restauration prévoit des actions de localisation, de  coupe et d’éradication des plants de ces espèces.

Les espèces exotiques qui représentent un intérêt historique ou culturel particulier, comme les oliviers plantés au XIXe siècle, sont maintenus mais ne seront pas remplacés lors de leur mort naturelle.

 

Une fois collectées, les graines d’arbres et d'arbustes alimentent une pépinière gérée par les membres du Motuihe Trust.

 

Pépinière 1

La pépinière de Motuihe Island


Pépinière 4

La pépinière de Motuihe Island


Chaque années, ce sont des centaines de volontaires qui défilent l’île, principalement le we mais aussi parfois en semaine, pour participer au programme de replantation de l’île. Volontaires du Trust, retraitées, étudiants, actifs, groupes scolaires, comités d’entreprises, nombreuses sont les personnes qui mettent la main à la patte. 1800 volontaires ont par exemple replanté 37 000 arbres en 2006. Une grande proportion des anciennes terres pâturées sont aujourd’hui replantées.

 

Planting 1

Secteur replanté en 2007

 

Planting 3

Secteur reboisé à l'est de l'île

 

Planting 4

Secteur reboisé au coeur de l'île

 

Les espèces et les proportions des arbres replantés sont basées sur les travaux de Shelly Heiss-Dunlop, dans sa thèse rédigée en 2002. Ses résultats sont issus de l’analyse des traces de pollen dans des échantillons sol. Le plants sont ensuite régulièrement suivis, et leur taux de survie calculé. Les stratégies de plantation peuvent ainsi être améliorées au fur et à mesure, en fonction du résultat des suivis.


La gestion de la faune

Espèces présentes avant le plan de restauration

La perte des habitats forestiers et leur remplacement par des terres pâturées, conjuguée aux nuisances causées par  les rongeurs introduits, a fortement contribué à la perte de biodiversité faunistique originelle de l’île, notamment en ce qui concerne les oiseaux. Ces impacts négatifs ont été moins dramatiques sur les oiseaux côtiers : nombre de ces espèces sont natives ou endémiques sur Motuihe. La plage d’Ohinerau au sud-est de l’île accueille par exemple des effectifs nicheurs significatifs à l’échelle du pays pour le Pluvier roux (Charadrius obscurus), l’Huîtrier variable (Haematopus unicolor), la Sterne caspienne (Sterna caspia) et l’Aigrette sacrée (Aigretta sacra).


NZ Dotterel 3

Pluvier roux

 

Ohinerau beach

Ohinerau Beach: habitat de reproduction du Pluvier roux sur Motuihe


Huîtrier variableHuîtrier variable

 

Sterne caspienne

Sterne caspienne

 

Peu d’informations concernent les reptiles mais il est probable que la réduction de la surface des habitats forestiers et la présence de nouveaux prédateurs aient également réduit la diversité des espèces présentes au cours des dernières décennies.

 

Les objectifs du plan de restauration

L’un des objectifs affichés du plan de restauration de Motuihe est bien, en parallèle du programme de reforestation, de réintroduire des espèces natives ou endémiques. Il peut s’agir d’espèces originellement présentes sur l’île, mais aussi d’espèces au statut de conservation très défavorable sur les îles principales. A l’image d’autres petites îles offshores dératisées et transformées en véritables sanctuaires pour la faune, Motuihe se propose d’être un outil pour la conservation de la biodiversité de NZ.

Les oiseaux constituent la priorité des éventuelles réintroduction, en raison de leur rôle particulier qu’ils peuvent jouer dans le bon fonctionnement des écosystèmes en phase de restauration de Motuihe : dispersion des graines, pollinisation et enrichissement des sols. Les reptiles et invertébrés constituent d’autres options de réintroduction. Lorsque cela est possible, des espèces emblématiques à fort potentiel attractif et didactique pour le grand public seront choisies afin de rendre plus lisibles les actions du Motuihe Trust auprès de la population.

Dans tous les cas, une réflexion intégrée des différentes réintroductions potentielles est à mener, afin de vérifier la compatibilité en terme écologique de celles-ci.


Les programmes de réintroductions faunistiques

C’est ainsi qu’en 2005, 20 Créadions rounoirs (Philesturnus carunculatus) provenant le l’île « sanctuaire » de Tiritiri Matangi, sont réintroduits sur Motuihe. Cette espèce qui niche et s’alimente dans les strates basses de la végétation et au sol, est une proie facile pour les rats, hermines et chats introduits sur les îles principales. L’espèce y a d’ailleurs disparu depuis de nombreuses années. Seules quelques populations installées sur des îles dératisées ont empêché l’espèce de s’éteindre. Sa réintroduction sur Motuihe est un succès, l’espèce s’y reproduisant avec des effectifs croissants.

Créadion rounoir

 Créadion rounoir


En 2008/2009, une cinquantaine de Kiwi d’Owen (Apteryx owenii) sont réintroduits sur Motuihe, suivis en 2009 de 37 Perruches de Sparrman (Cyanoramphus novaezelandia).

 

Perruche de Sparrman (Kakariki)Perruche de Sparrman (Kakariki)


Côté reptile, des "Shore Skinks (Leiolopisma smithi) ont également été réintroduits sur une des plages de l’île qui offraient un habitat favorable à l’espèce : zone intertidale, plage, végétation dunaire. Ils font aujourd’hui l’objet d’un suivi, par visite régulière des gîtes artificiels disposés à cet effet. D'autres espèces de Scinques fréquentent l'île, comme le Moko Skink, le Common Skink ou le Coppers's Skink.

 

Shore Skink plot

Au premier plan, un gîte artificiel pour le suivi des Scinques

 

Shore Skink

Moko Skink


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